Pourquoi et comment les soft skills montent-elles en puissance dans les processus de recrutement?
Le monde du travail et les techniques de recrutement ne cessent d’évoluer pour répondre aux attentes de plus en plus complexes des entreprises en termes de compétences. Dans ce contexte, les recruteurs doivent s’adapter aux nouveaux enjeux qui s’imposent à eux, d’abord pour répondre aux besoins des métiers de plus en plus qualifiés par les nouvelles technologies, mais aussi pour suppléer les manques de ces dernières. C’est dans ce contexte que les soft skills – compétences douces - permettent de replacer l’humain au centre de la stratégie de recrutement et d’apporter aux entreprises des profils au savoir-être compatible avec leurs objectifs.
Pourquoi les soft skills ont-elles pris tant d’importance dans le recrutement ?
Pour faire face à un marché du travail de plus en plus complexe, les entreprises cherchent à pérenniser leurs recrutements sur le long terme et à s’assurer d’une intégration optimale des nouveaux salariés dans leur écosystème. Miser sur les compétences techniques ou savoir-faire ne suffit plus pour répondre à ce besoin, et l’évaluation des soft skills ou savoir-être devient incontournable. Ces compétences « douces » ont effectivement de multiples vertus : à compétence technique ou diplôme identique, elles permettent d’identifier la singularité d’un profil à travers ses compétences interpersonnelles. Le recruteur va ainsi pouvoir évaluer la capacité à s’épanouir dans un nouvel environnement, à s’adapter au quotidien, à s’intégrer plus facilement et ainsi être plus rapidement opérationnel et performant. A plus long terme, ces compétences permettent de mesurer si le candidat sera capable d’évoluer dans l’entreprise, au regard des objectifs et de enjeux qu’elle se fixe.
Les entreprises ont donc pris conscience de la plus-value apportée par les soft skills dans leur recrutement. En tenant compte des qualités personnelles, elles peuvent ainsi composer des équipes complémentaires, en veillant à harmoniser les caractères de chacun. Cela permet d’effectuer des recrutements en cohésion avec les objectifs de l’entreprise, sans perdre de vue l’importance de créer une atmosphère de travail stimulante qui joue un rôle prépondérant sur la motivation, l’implication des équipes et donc sur la performance de l’entreprise.
Comment les identifiez et les détectez ?
Nous le savons bien, les outils digitaux ne permettent pas de mesurer la totalité du spectre des compétences interpersonnelles. Au-delà des tests de personnalité, le recruteur doit pouvoir contextualiser les softs skills pour permettre aux candidats de comprendre les enjeux du poste et ce que chaque compétence recouvre plus précisément. Nous disposons aujourd’hui d’outils pour aider à les détecter : les assessment permettent d’observer les réactions des candidats en situation, l’entretien approfondi restant quant à lui décisif pour confirmer les compétences alors observées, et évaluer si le candidat est bien en adéquation avec son discours, en commentant les résultats des tests, en explorant ses talents relationnels, son état d’esprit, ses aspirations, ses motivations et ses capacités à réagir. Au-delà du travail d’analyse du recruteur, il est nécessaire de mener une étude approfondie de l’environnement du poste : croiser les regards du RH, du supérieur hiérarchique, des membres de l’équipe pour comprendre les interactions et identifier le savoir-être utile à une bonne intégration. Enfin, les prises de référence permettent d’explorer la manière dont le candidat collabore ou réagit dans certaines situations et relations professionnelles. Bien qu’elles puissent apporter une grille de lecture complémentaire, ces prises de référence peuvent aussi avoir une limite. Tout dépend de la nature du contact communiqué par le candidat, et de leurs liens professionnels.
De nombreuses études confirment la place prépondérante des soft skills dans le recrutement. Ainsi, la DARES (Direction de l’Animation de la recherche, des Etudes et des Statistiques) précise que 60% des critères requis pour la qualification d’un emploi relèvent des soft skills et que 34% des entreprises les considèrent comme le 1er critère de recrutement. L’évaluation de ces compétences interpersonnelles requiert une approche spécifique du poste, de son environnement et des enjeux qu’ils représentent au sein de l’entreprise. Les professionnels du conseil en recrutement font évoluer leurs approches pour apporter une analyse et une compréhension de plus en plus fine de ces compétences douces à leurs clients et pérenniser les recrutements sur le long terme.
BDO Talent Management accompagne ses clients en ce sens depuis plus de 30 ans maintenant.